16 Novembre 2017

[COP 23] Une nouvelle étape pour l'accord de Paris

2 ans après la signature de l’accord de Paris, les enjeux climatiques reviennent sur le devant de la scène mondiale à l'occasion de la COP 23 à Bonn (Allemagne). Une problématique vitale sur laquelle les technologies spatiales jouent un rôle de 1er plan.

 

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L'accord de Paris sur le climat acheminé jusque dans la Coupola de la Station spatiale internationale par l'astronaute français de l'ESA, Thomas Pesquet . Crédits : ESA/NASA.

Le 12 décembre 2015, 180 pays affirmaient leur unité dans la lutte contre les changements climatiques en signant l'accord de Paris. 2 ans après, et alors que les Etats-Unis ont annoncé leur décision de s’en retirer il y a quelques mois, la mobilisation internationale pour le climat est plus que jamais d’actualité. Le 23e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ou COP 23, organisée à Bonn, en Allemagne, du 6 au 17 novembre 2017, en est la plus récente illustration. Dans le prolongement des précédentes COP, et en particulier de la COP 21, la COP 23 réunit la communauté internationale sous la présidence des îles Fidji pour discuter des modalités de mise en œuvre concrète de l’accord de Paris et de la réévaluation de ses ambitions. Ces négociations constituent la dernière étape avant l’adoption des règles d’application qui doit intervenir lors de la COP 24 de Katowice, en Pologne, l’année prochaine.

Limiter le réchauffement à 2 degrés Celsius

L’accord de Paris marque une avancée historique dans la lutte contre les changements climatiques, en raison de l’engagement des Etats signataires à prendre des mesures pour limiter le réchauffement global en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, voire 1,5 degré pour les objectifs les plus ambitieux. 

Lors de son séjour sur l’ISS, Thomas Pesquet avait emporté un exemplaire de l’accord, rappelant symboliquement la portée universelle des enjeux climatiques. Comme de nombreux autres avant lui, en prenant de la hauteur l’astronaute français a durant sa mission pris conscience de « la fragilité de la Terre telle qu’on la voit depuis l’espace », décrivant notre planète comme « un grand vaisseau spatial dont il faut préserver les ressources ».



Fissure dans le glacier du Pine Island (Antarctique) par le satellite européen Envisat. Crédits : ESA.


Mais au-delà de la puissance du symbole, le lien entre le climat et le spatial est bien concret, comme l’a rappelé Thomas Pesquet dans une interview à son retour :

On a amené la déclaration signée de la COP 21 pour dire que l’espace a son rôle à jouer dans ces problématiques-là, parce que c’est de l’espace qu’on observe les variables climatiques qui permettent de déterminer les tendances du climat. 

De fait, les technologies spatiales – satellites d’observation, altimétrie – apportent des instruments indispensables pour évaluer l’ampleur des changements climatiques et leurs conséquences et en comprendre les mécanismes : 26 variables climatiques sur 50 ne pourraient être mesurées sans la contribution de l’espace. Le CNES s’est d’ailleurs engagé en 2016 avec 60 agences spatiales à utiliser ces solutions pour protéger le climat.